Publié dans Société

Révélations et témoignages - « Les derniers des Mikea » dénoncent les défricheurs de la forêt !

Publié le dimanche, 18 juin 2023
 Lors de la projection du film documentaire, vendredi dernier à Toliara Lors de la projection du film documentaire, vendredi dernier à Toliara


Les Mikea sortent de l’ombre. Le film documentaire en leur honneur, intitulé « Les derniers des Mikea », met à nu les pratiques qui détruisent la forêt de cette communauté primitive dans le Sud de Madagascar, située à plus de 100 km au nord de Toliara et à 80 km de la forêt de Ranobe. Selon les poignantes révélations et témoignages dans le film réalisé par Jean-Claude Vinson, les collecteurs de maïs qui en livrent et exportent plusieurs tonnes, et ce, pour des commerçants en tout genre sont les premiers à être pointés du doigt, à l’origine de l’incendie et de la destruction de l’habitat naturel des Mikea. Il y a également les trafiquants de bois précieux et de simples bois servant à la construction de maisons. A cela s’ajoutent les producteurs de pirogues qui contribuent au défrichement de la forêt.
Outre les dénonciations, les Mikea évoquent également ceux qui les aident pour conserver leur culture et préserver leur communauté. Jean-Claude Vinson a construit une école au cœur de la forêt des Mikea avec l’aide de ses partenaires, comme le projet « Fasimainty » de l’actuel Base Toliara, même si cette école se trouve très loin de la zone impactée par le projet d'exploitation d'ilménite.
Des spectateurs s’expriment
1.300 personnes ont assisté à la projection dudit film documentaire à la grande salle Basia, située à Toliara. Les spectateurs n’ont pas manqué de s’exprimer suite aux révélations. Jean Claude Rafesy en fait partie. « (…) Beaucoup de gens propagent des informations relatant que les Mikea sont touchés par le projet minier. Lorsque le film a été diffusé, nous avons été ravis de constater que les Mikea ne sont pas affectés par l'exploitation d’ilménite. Au contraire, ils sont protégés et soutenus », constate ce président de l’association des jeunes de Toliara II. « Nous savons que 17 pirogues sont parties de Tsifota pour Majunga récemment et vont naviguer durant deux semaines avant d’arriver à destination. Quelle en est la raison ?  Il n’y a plus de poissons à pêcher à Tsifota. C’est une preuve irréfutable que Base Toliara qui n’est même pas encore en activité, n’a rien à voir avec l’inexistence de poissons à pêcher chez nous », raisonne Dalienne, représentante des femmes de Benetsy. « Au départ, je faisais partie de ceux qui étaient contre Base Toliara. Le sort des Mikea me laissait perplexe. Je me suis dit que nos amis les Mikea vont souffrir à cause de ce projet et voir leur forêt détruite. Ce film a mis en évidence la réalité et je suis désormais convaincu que la compagnie minière apportera du développement. J’invite la population de Toliara à ne plus se laisser manipuler par les fausses informations qui circulent », s’exprime Houssen, habitant de la ville du soleil.
Outre ceux qui se sont exprimés, les quelques personnes qui ont réagi dans la salle de projection pour réclamer la reprise du projet, après avoir entendu les éclaircissements dans le film, ont été applaudies…
Recueillis par P.R.




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Editorial

  • La bonne semence
    La culture, une activité de base utile pour l’homme ! Comme il y a une mauvaise culture, nuisible pour les êtres humains, il existe une bonne culture nécessaire à la meilleure condition de la vie humaine. La culture peut s’agir aussi de l’entretien minutieux et continu de quelque chose, et ce, pour le bon rendement d’une production quelconque, pour une bonne qualité. Il peut y avoir une culture de maïs, de manioc, de riz, de vanille dont le métier est exercé par un cultivateur ou cultivatrice. On parle aussi de culture physique, l’entretien du corps humain, effectué par un culturiste, le « bodybuilding ». Un agriculteur est celui qui s’occupe en tant que métier, à plein temps, d’un ensemble d’activités culturales liées aux activités productives rurales.

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